Le plaisir ne se découvre pas, il s’explore
Anaé n’avait pas prévu de soirée particulière.
Une douche tiède, un peignoir noué, la fenêtre entrouverte sur l’air doux des Caraïbes.
Le silence, enfin.
Et ce petit coffret beige posé sur la table, celui qu’elle avait commandé sans trop oser y penser.
Curieuse, elle glissa les doigts sur le ruban, lentement.
À l’intérieur, un objet discret, élégant, presque timide — comme une promesse à demi murmurée.
Elle sourit. Ce n’était pas de la provocation, c’était une invitation.
Sous la lumière tamisée, Anaé ferma les yeux.
Chaque mouvement devint une exploration, un dialogue avec elle-même.
Le monde dehors pouvait bien s’arrêter —
ici, il n’y avait plus qu’elle, son souffle, et cette sensation qui montait, douce, précise, enveloppante.
Quand enfin elle se laissa aller, ce fut simple, calme, évident.
Pas un cri, juste un soupir profond.
Celui d’une femme qui venait de se retrouver.
Au fond du silence, un seul mot lui vint à l’esprit : liberté.